Face à cette situation, Familles Rurales a décidé d’agir en mettant nos décideurs face à leur responsabilité :
- D’abord en interpelant le ministre de la santé et de la prévention François Braun parce que rendre inaccessibles, en raison de leurs prix trop élevés, certains produits à des millions de familles c’est accepter qu’elles ne s’alimentent pas correctement avec des conséquences potentiellement graves tant sur leur santé que sur notre assurance maladie.
Pour Familles Rurales l’urgence consiste donc à déclencher une allocation alimentaire mensuelle permettant aux 9,2 millions de personnes les plus précaires de s’alimenter sainement.
Conformément aux chiffres de notre dernier observatoire des prix, il manque en moyenne 65€ chaque mois à une famille de 4 personnes vivant avec ou sous le seuil de pauvreté pour suivre les recommandations sanitaires contenues dans le PNNS – Plan National Nutrition Santé - soit un budget de 7,2 milliards par an.
Rapportés aux 20 milliards que coûte le seul suivi de l’obésité et du surpoids chaque année selon la Direction Générale du Trésor, il s’agirait d’un investissement bien plus que d’une charge.
Consultez l'Observatoire des prix de Grande Distribution 2022 - Familles Rurales
- Ensuite, avec le soutien de 2 autres associations de consommateurs (UFC et CLCV), en interpelant la Première Ministre Elisabeth Borne pour fustiger l’action consistant à attendre de la grande distribution qu’elle préserve le pouvoir d’achat des consommateurs au travers d’un placement de produits plus qu’incertain.
Au-delà d’orienter les familles vers des aliments ne leur garantissant ni un prix réellement compétitif ni encore moins le fait de couvrir leurs besoins nutritionnels élémentaires, comment comprendre que soit maintenue parallèlement une marge automatique de 10% ?
Depuis 2019, l’Etat impose à la grande distribution de vendre aux consommateurs au minimum 10% plus cher que leur valeur d’achat, l’ensemble des aliments qu’elle commercialise. L’objectif louable initialement envisagé d’augmenter par ce biais le revenu de nos producteurs n’a non seulement pas été atteint mais de surcroît cette mesure coûte, chaque année, aux consommateurs au minimum 600 millions d’euros. Cet argent doit leur être rendu, d’autant plus en cette période d’inflation inédite.